Cie Itinérrances
Christine Fricker
Topologie mouvementée
Duo chorégraphique
Pour écoles primaires, collèges et lycées
Conception : Christine Fricker
Avec : Julien Dégremont et Luah Marques
Soutien financier de la Politique de la Ville
Remerciements à l’entrepôt/ Sylvie Nabet à Venelles et Josette Pisani / Studio Marseille Objectif Danse pour les résidences de création.
Le mot « topologie » procède de l’association de deux noms grecs (o topos, masculin) et (i logia, féminin) qui signifient respectivement « le lieu » et « l’étude ». Littéralement, topologie signifie : l'étude d’un lieu.
Une expérience d'immersion chorégraphique
Notre corps est notre premier territoire, notre première architecture et représente un immense terrain de jeu.
Explorer et s'explorer. Etre dans l'espace autant que l'espace est en moi.
Où se situe mon territoire ? est ce que je veux le partager ? est ce que ce lieu où je vis me définit ?
Cette pièce pose des questions , ouvre la porte à des réflexions sur l’appartenance de chacun-e à un espace particulier où l’on a ses racines, ses repères, ses interactions, ses souvenirs. On y fait l’expérience de la solidarité, de sociabilités nouées dés le plus jeune âge, il s’y crée une communauté territoriale riche dans sa diversité.
Les mots poétiques de Georges Perec se mêlent à ceux plus prosaïques écrits par les danseurs en lien avec les interviews des enfants rencontrés.
Notre immersion dans le 14ème arrondissement de Marseille nous a appris à quel point les jeunes habitants avaient un attachement marqué à leur quartier, dans un périmètre très restreint, le centre ville étant même vu comme un territoire étranger où l’on n’a pas les mêmes codes.
Lors de ce temps en pieds d’immeubles, l’environnement est devenu la matière brute, ordinaire qui a nourri notre inventivité, nous a appris à voir et à exploiter chaque support, chaque motif.
Pour reprendre les termes de John Dewey (penseur qui préconise une pédagogie de l’expérience) nous avons lancé « une communauté locale d’enquêteurs » pour collecter des histoires de quartier, histoires à écouter, histoires à raconter, à danser.
Le danseur produit l'espace qui l'habite
Merce Cunningham
On a pris le temps de s’interroger sur les matériaux, qui nous ont suggéré des textures de mouvement, sur les détails de ce paysage urbain qui peuvent paraître insignifiants mais qui sont autant de réalités dont nous avons cherché à rendre compte.
Cette immersion nous a permis aussi d’affiner notre sensibilité à l’instant, de découvrir, dans la spontanéité, des états de corps qui racontent notre assimilation à un environnement urbain.
Les corps ont été mis à l’épreuve de l’espace urbain, ils ont affronté des obstacles, ils ont été au contact du rugueux, du dur, du compact, du touffu, d’un coin, d’un recoin, d’une paroi... autant de stimuli propres à nourrir la danse de chacun. Le geste prend sa source au coeur de l’espace urbain et se réinvente sans lui.
Nous ne sommes pas seulement dans l’étude d’un lieu mais dans l’étude du corps de l’Autre qui devient le support naturel pour retrouver ses sensations, pour réactiver des physicalités.
Rentrer en contact de manière littérale c’est-à-dire se soutenir mutuellement pour un moment de solidarité intense, de responsabilité gravitaire.
La question du toucher et du poids pour définir la relation à soi et aux autres.
Topologie mouvementée est une pièce autonome mais peut s’accompagner d’un projet d’immersion chorégraphique sur un territoire particulier, un quartier, une école sur une durée variable à définir avec les collaborateurs du projet.
Dans le cadre d’une sensibilisation spontanée, nous apportons nos savoir-faire (Danse, ParKour, Percussions corporelles, Textes, Vidéo...) tout en restant à l’écoute et dans une grande disponibilité envers les enfants rencontrés.
Notre proposition est éligible au Pass Culture.
