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Rebut de détails

Duo danse et théâtre - Conférence dansée

Publics : collèges, lycées
Lieux : Grande salle de classe, gymnase, salle d’examen

Conception Christine Fricker

Danse et voix : Pauline Lavergne et Gilles Viandier
Ecriture des textes : Jérôme Beaufils
Costumes et accessoires : Nicole Autard
Remerciement à la Cie TranS/ Laurence Marthouret pour la résidence de création à l’Entre-Pont à Nice.
Crédit photos : Hugo Gueniffrey, Frédéric de Faverney

“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”
Lavoisier

Dossier

Conférence dansée participative et atelier
sur le thème de la surconsommation, sur ce que l’on jette sans y réfléchir

Thèmes abordés

L’art et le recyclage, les démarches d’artistes, l’historique du plastique, la surconsommation et son impact écologique, la menace sur la biodiversité, l’ultra-fast fashion et ses conséquences.

Enjeux

Convoquer l’inventivité, éveiller les imaginaires, apprendre à regarder autrement les objets de rebut.
Réfléchir sur un problème sociétal majeur, donner aux élèves un espace où l’on peut argumenter, échanger les points de vue.
Donner accès aux élèves à des démarches d’artistes plasticiens qui, de par le monde, rendent compte de cette thématique avec beaucoup de créativité et d’engagement
Revisiter des danses du passé avec des corps d’aujourd’hui en recyclant des gestes iconiques de chorégraphes, tout en apportant une culture chorégraphique.
Mettre en avant la notion de collectif en permettant la co-création entre élèves et la collaboration avec l’équipe artistique.
Eveiller une conscience écologique en débattant sur la notion de « jeter », un acte qui engage notre responsabilité.
Soulever le problème de l’ultra fast fashion, industrie la plus polluante.

Actions

Des ateliers de danse de 2H guidés par la chorégraphe et/ou les 2 interprètes sont possibles en amont de la conférence dansée.
Spectacle suivi d’un partage d’idées et de mini performances dansées des élèves.
Possibilité de collaborer avec l’enseignant-e en arts plastiques en donnant des consignes et des exemples de réalisations.

Note d'intention

Comment ne pas transformer notre planète en poubelle ?
Pour ce projet, nous avons utilisé ce que nous avions sous la main, matériaux issus d’autres projets, d’autres usages pour un processus eco-responsable dans la fabrication des costumes et des accessoires.

Nous avons aussi recyclé des gestes iconiques de chorégraphes reconnus en une danse fougueuse et tribale comme un hommage à notre patrimoine chorégraphique.

Rebut de détails, duo chorégraphique, a été créé pour le plateau en direction du jeune public. Ayant tourné pendant plusieurs saisons dans des lycées, «Altered daily» conférence dansée sur les utopies, j’ai ressenti la nécessité de recycler la pièce également en conférence dansée avec l’ajout de textes écrits par Jérôme Beaufils.
Je me tourne de plus en plus vers des projets qui ont du sens et qui permettent de sensibiliser la jeune génération à l’envahissement du plastique, à l’ultra fast fashion, la surconsommation et son impact sur l’éco système, la mise en danger d’animaux.

Christine Fricker

Etymologiquement,
déchet vient de déchoir,
du latin cadere (tomber)
Déchet/ Choir
Déchet/ Déchoir
Déchet/Chuter
Déchet/ Déchéance
Déchéance/ Décadence
Décadence/ Caer/ Cadere/ cadavre

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Matière rebut sans destinataire, abandonnée, cherche un nouveau sens à sa vie, possède une grande capacité à se transformer.

Les matières rebuts ont quitté leur fonction première pour entrer dans notre processus de création et nourrir notre imaginaire. Nous nous sommes interrogés sur le potentiel créatif des objets qui existent déjà mais sont délaissés, nous affirmons notre intérêt pour ce qui est effiloché, usé, a déjà servi. Prendre le temps de les contempler, non pas sous un prisme utilitariste, mais de manière détournée, pour interroger nos modes de consommation.

Nous avons décidé d’utiliser des matières plastiques pour dénoncer les continents de déchets dans les océans, les poissons et mammifères aux estomacs intoxiqués, les espèces menacées. Mettre en mouvements ce qui parfois les tue.

Nous invitons les élèves à assister à un moment de la transformation d’un objet, d’un geste, d’un espace pour ne pas laisser disparaitre ce qui a été pensé, produit par quelqu’un. Partant de ce qui est banal, rendre visible ce que l’on s’efforce de cacher et y amener une vision poétique, ludique, parfois excentrique.
Nous avons aussi recyclé ce qui fait partie de notre patrimoine culturel commun, des gestes de chorégraphes iconiques, convoqués pour leur donner une autre vie, un autre chemin.
Faire avec ce qui existe déjà, réemployer, redonner vie, prendre soin des objets pour ne pas s’en débarrasser sans arrêt.

Et si l’on arrêtait de jeter sans y prêter attention ?

Contenu

1ère partie : Conférence dansée
Du caniveau vers le tableau

A l’aide de textes, d’objets, de chansons et de mouvements, les 2 danseurs/ conférenciers commencent par évoquer les chimistes à l’origine du plastique puis les artistes qui font œuvre de déchets, emblématiques d’une dérive et d’une indigestion consumériste maximale.

Les interprètes alternent, sans transition, données historiques, démarches artistiques et danses symboliques propices à éveiller la curiosité.

Les élèves sont invités à transformer l’espace et à voir le corps des danseurs, lui aussi transformé par l’apport de papiers, de pancartes en carton, de masques d’animaux et de costumes recyclés, ces accessoires rendant le message concret et ludique.

Le déchet est un sujet, une matière, un motif essentiel pour aborder le domaine de l’écologie. Nous l’abordons d’un point de vue sociétal, politique, économique et artistique.

2ème partie : Partage d’idées autour d’une grande feuille de papier en petits groupes.

Personnaliser sa feuille et y écrire tout d’abord :
Ce que j’ai vu, j’ai ressenti, j’ai imaginé (procédé de l’artiste américaine Anna Halprin).
Ce que j’ai retenu de la conférence (slogan, noms, démarches, exemples…) et comment cela me renvoie à mes pratiques, à mon rapport à l’écologie….

3ème partie : Mini performances

Mettre en scène les écrits de manière collaborative à montrer aux autres groupes.
Choix d’un espace, de gestes, d’une manière de montrer sa feuille, de citer ce qui a été écrit, possibilité d’utiliser des accessoires et d’emprunter des situations vues dans la conférence.

4ème temps

Une consigne d’atelier en lien avec la pièce.

L’objet film réalisé par la vidéaste Trécy Afonso, avec les 2 danseurs et les enfants de l’école Georges Brassens à Grans, clôture le duo chorégraphique.
Dans des environnements naturels, les enfants, qui ont créé leurs costumes avec des matières de leur quotidien, rentrent en écho avec les gestes des danseurs. Ils se sont constitués en tribus et mettent une belle énergie à lutter contre « ces fichus déchets » (mots tirés du texte écrit par les élèves).