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Itinérrances // Juin 2020

En ce mois de juin toujours peu d’activité mais de grandes envies de retrouver notre corps en mouvement, de partager des répétitions, de se projeter dans des aventures qui éclaireront nos esprits.  Nos créations sont faites pour être partagées avec un public, mais la question de leur diffusion, de la difficulté à exister sur le long terme représentent, depuis longtemps, une problématique et peut être est il temps de donner du temps aux créations trop vite remplacées par l’injonction de nouveauté. Cela me donne l’envie de puiser dans mon répertoire et de donner une plus grande chance aux projets. Il est impératif aussi de pouvoir, à nouveau, aller à la rencontre de celles et ceux qui ne sont pas familiers avec nos pratiques, les emmener dans nos réflexions, leur apprendre à apprendre de toute chose. Certain-es redécouvrent les vertus d’aller sur le terrain, nous le faisons depuis longtemps, nous sommes aguerris à nous confronter à la défiance, à devoir chercher la confiance. Il nous faut inventer comment créer du lien, de la connexion  alors qu’on nous parle de barrière, de distanciation, de cloche. Nous nous adapterons en espérant que l’on pourra bientôt faire corps avec les autres, de peau à peau, de main à main. Nous faisons, depuis toujours, avec l’imprévisible, dans les temps de transmission mais aussi dans les temps de recherche et plus tard de représentation, faire avec ce qu’il advient.

Les contraintes  étant des moteurs de créativité, repartons plus engagé-es  que jamais !

Christine Fricker

A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel Edgar Morin 


 

Altered Daily


Altered daily, notre proposition de conférence dansée suivie d’un débat d’idées sur les Utopies d’hier/Utopies d’aujourd’hui pensée pour les lycées, a vu sa tournée stopper net alors qu’elle avait bien commencé.

Nous espérons réitérer la saison prochain,  l’exemple visionnaire de l’aventure du Black Mountain College, une utopie éducative en Caroline du Nord dans les années 30 qui a ouvert la voie aux méthodes alternatives ( Montessori, Freinet, Steiner …) étant  encore plus d’actualité. Leur crédo Apprendre à apprendre !

La danse de l’impossibilité de se toucher est une séquence sensible de la proposition et est très parlante en ce moment.




 

Collective Works


Photo Pierre Nicolle


Collective Works création 2020 pour 4 danseurs dont les 2 premières représentations sont prévues les 15 et 16 octobre 2020 à Klap Maison pour la danse dans le cadre de Question de danse en collaboration avec Marseille Objectif Danse . Ils sont  quatre et affirment  l’énergie commune comme une ressource, rêvent de faire mieux ensemble que seul·e dans une liberté jubilatoire de mouvement et de pensée tout en  aspirant à faire durer les moments d’accord.

Cette création a commencé bien avant le confinement et  résonne encore plus aujourd’hui. On y questionne la notion  d’individus collectifs, celle de l’entraide et de la cohabitation autonomie / communauté.

Nous allons bientôt reprendre les chemins du studio pour retrouver, tenter, douter, chercher, tout ce qui fait la richesse de notre métier.



 

La danse demain(s): Proposition participative


Une nouvelle proposition à faire en duo ou en famille avec la question du toucher qui fait partie de notre pratique.

Les mains deviennent suspectes, alors qu'elles parlent du lien, du soin et qu'elles racontent tellement de chaque personnalité !




Le Score :

Question/réponse :

Mains qui veulent toucher l’infini  Viens vers moi  Impossibilité de se toucher  Mains qui nagent Mains Méduses  Ensemble : Doigts qui s’entremêlent , mains qui s’étreignent, paume à paume, côte à côte, sortie du cadre.




 

Projet Millefeuilles


Proposition participative  avec un groupe inter générationnel.

Nous avions pris l’habitude de nous réunir régulièrement pour chercher ensemble sur le Care, le Prendre soin, thématique qui fait encore plus écho à ce que nous traversons en ce moment.

Nous avons toutes et tous une envie forte  de nous remettre en mouvement, de partager à nouveau des expériences sensorielles. Cette belle communauté de danseuses/danseurs est complice de mes projets et pendant le confinement  j’ai reçu des interprétations sensibles de mes invitations participatives. Nous allons tenter de nous retrouver en faisant appel à un précédent projet collaboratif  «   Inventaires des corps mouvementés » dont le concept est de suivre une partition en faisant des choix de formes, durées, énergies dans un carré d’1m50 matérialisé par 2 bandes de scotch. Une manière créative de s’emparer des gestes barrières ! 

Les différentes communautés de corps démocratiques :




Photo Damien Gault


 

 

Il est infiniment plus important de sentir l'art, de le vivre, de le pratiquer, que d'y penserAntoni Tapiès




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